Camino portugais (16/10/2014) : Le grand retour du soleil : Ansião - Rabaçal (20km)
Dès le départ le chemin évolue entre vignes, oliviers, eucalyptus et pins. Quelques arbousiers nous régalent de leurs fruits rouges pleins de vitamines. Ce matin, enfin, le soleil est à nouveau de la partie. Il fait bon, le chemin est agréable. Qu'espérer de plus ?
Nous marchons seuls. Maintenant que nous avons dépassé Fatima, plus aucun autre pèlerin ne nous accompagne.
En fin de matinée, nous arrivons dans le village d'Alvorge. Avec quelques difficultés nous trouvons un habitant qui nous renseigne vaguement sur la direction à prendre pour trouver un restaurant : un kilomètre, nous dit-on. Même si nous n'avons pas trop envie d'allonger notre route et surtout de redescendre dans la vallée, nous nous dirigeons avec hésitation vers le lieu indiqué. Alors que nous nous apprêtons à faire demi-tour, une voiture s’arrête spontanément à notre hauteur. Á son bord, un employé de la mairie et un journaliste de la radio portugaise. Les deux parlent français; parfaitement bien pour le premier. Ils nous proposent de nous descendre jusqu'au restaurant qui s’avère être assez éloigné. Arrivés sur place, ils nous offrent un verre de vin blanc accompagné de fromage local, le « Rabaçal », deux tiers brebis, un tiers chèvre. La conversation s'engage. Ils vont faire un reportage sur une cultivatrice qui pratique une agriculture « différente ».
Après leur départ, nous déjeunons d'une sorte de cassoulet local.
Puis, nous tentons de rattraper le chemin sans revenir sur nos pas, ce que nous réussissons après un petit détour par Vila Nova.
Les pluies de ces derniers jours ont transformé les chemins en ruisseaux que nous sommes obligés de contourner par les champs.
Vers quinze heures, nous arrivons à Rabaçal. Nous contactons Alice, la responsable du refuge rural qui nous ouvre bientôt les portes d'un bâtiment récent et confortable dont nous serons les seuls occupants.
Alors que nous nous désaltérons d'une bière et que nous nous inquiétons de l'absence de tout ravitaillement dans ce modeste village, une femme nous propose de nous vendre ses yaourts. Plus loin, on nous offre des kakis (diospiros en portugais) qui avec les oranges cueillies dans le village finiront notre dîner !