Camino portugais (19/10/2014) : Le monôme des étudiants de Coïmbra

5 Février 2015 , Rédigé par alain pont Publié dans #via lusitana, #Camino, #portuguese, #coïmbra

La nuit est relativement calme, si ce n'est l'agitation de la rue ; quant à nos 'co-locataires" brésiliens, ils ne sont rentrés qu'au petit jour. Vers huit heures nous descendons prendre tranquillement notre petit déjeuner puis, un vrai café, en terrasse, au pied de l'auberge.

Sous un magnifique et chaud soleil, nous nous promenons dans les ruelles étroites de la ville avec, en point de mire, la célèbre université. Les étudiants diplômés et regroupés dans la cour, avec leurs costumes noirs et leurs capes à la Harry Potter semblent conspirer. En prévision de leur monôme, la chapelle et la bibliothèque sont fermées.

Á la cathédrale, impossible de faire tamponner nos crédentiales pendant la messe du dimanche. Décidément ...

Il fait chaud, bien trop chaud, pour flâner dans la ville. Après déjeuner, nous prenons le frais, et un peu de tranquillité, dans le parc à proximité de l'auberge. De plus en plus d'étudiants se rassemblent dans les rues. Vers seize heures, la place en face de nous est noire de monde et, sur les avenues, la foule attend le cortège. Bientôt, un flot ininterrompu d'étudiants des différentes écoles et facultés défile dans la joie et la bonne humeur. L'ambiance est bon enfant. Pas de débordement, pas de police, tout le monde est heureux et plaisante. Les nouveaux étudiants et ceux en cours d'étude sont déguisés : de gros bébés grimés et en couche côtoient des « coccinelles » et précèdent les reines d'un jour ! Leurs aînés, plus sages, supportent stoïquement leur uniforme noir malgré la chaleur accablante. Nous avons l'impression que jamais ce défilé ne s’arrêtera tant il y a du monde. Des vagues bigarrées se succèdent, avec leur musique, leur chant ou leur slogan dans un climat chaleureux et paisible. Vers vingt heures, les places et les rues se vident. Ne reste plus que quelques joyeux groupes d'irréductibles, parfois un peu pompettes.

De retour à l'auberge, Jacques nous cuisine une délicieuse omelette au gruyère accompagnée de salade.

Il fait trop doux pour ne pas ressortir. Nous retournons dans la ville basse où les derniers groupes finissent de déambuler. Mais déjà le service urbain de nettoyage est à l’œuvre. Une petite pâtisserie et nous rentrons doucement nous coucher. Ce soir, nous avons une chambre pour nous seul, et avec sanitaire privé, s'il vous plaît !