Hong-Kong (février 2019)
J'ai quelquefois atterri à Hong-Kong sans jamais séjourner dans cette métropole maintenant chinoise. Dans mon imaginaire Hong-Kong et Macao évoquent l'orient des fumeries d'opium, la rivière des perles, les ports mal famés, les tripots louches ... Tout cela est bien loin de la réalité !
Hong-Kong, un des premiers ports mondiaux pour le trafic maritime, est aussi une des trois plus importantes places financières du monde (avec New-York et Londres). L'activité y est prodigieuse et la ville est en réalité assez aseptisée. Bien évidement il reste des temples et quelques parcelles authentiques, mais ici les buildings poussent plus vite que les champignons en Sologne après une giboulée de mars.
Coincée entre la mer et les montagnes, l'île de Hong-Kong est construite tout en hauteur. La population de 7 millions d'habitants vit entassée : une des plus grosses densités d'habitants de la planète avec un record dans certains quartiers de 200.000 habitants au km² !
L'île de Hong-Kong est particulièrement spectaculaire la nuit. Les buildings sont illuminés de décorations électriques en couleur qui créent une étonnante animation.
Toujours sur l'île de Hong-Kong et au milieu de cette jungle de buildings, subsistent quelques lieux étrangement modestes et anciens. C'est le cas du petit temple Man Mo bâti en 1847 sous la dynastie Qing. Au plafond brûlent des serpentins d'encens que des officiants allument avec un chalumeau. L'atmosphère y est enfumée. Dans ce petit temple très fréquenté, un devin prédit l'avenir aux croyants crédules.
Les marchés de Hong-Kong révèlent beaucoup de surprises pour un occidental. Beaucoup de fruits et de légumes, des poissons et crustacés vendus vivants dans de minuscules bacs remplis d'eau. Mais le plus étonnant sont ces crapauds vendus également vivants, choisis soigneusement par une vieille dame, et dont le vendeur coupe immédiatement la tête et retire la peau. Âmes sensibles s'abstenir !
A noter, en face de l'île de Hong-Kong, à Kowloon, se trouve le temple de "Sik Sik Yuen Wong Tai Sin", très fréquenté aussi par les croyants qui viennent chercher le bon présage. En effet devant le temple, une foule agenouillée agite frénétiquement un récipient plein de bâtonnets numérotés en faisant un vœu. Lorsqu'un des bâtonnets tombe à terre, la personne note le numéro du bâtonnet et poursuit sa quête de bon présage. A la fin, elle va consulter un devin qui en fonction des vœux formulés et des numéros des bâtonnets prédit la bonne augure. Par exemple, quelle est la date de mariage la plus favorable ? Tout cela contre espèces sonnantes !
Enfin, une mention spéciale au monastère de Chi Lin, situé à une station de métro du précédent, non seulement pour la beauté des lieux, mais aussi pour les présentations d'objets d'art dans les pavillons disséminés dans le jardin japonais, tel que rochers polis ou céramiques.