Camin portugais (10/11/2014) : Santiago da compostela
Voilà, c'est fait. Nous avons réalisé notre projet. Nous avons tenu physiquement. Malgré nos craintes nous n'avons pas réellement souffert. Quelques étapes furent difficiles : celles où la pluie nous accompagnait du matin au soir. Et celles aussi où à l'inverse nous étions accablés de chaleur. Encore que bien équipés, cela était tout à fait supportable. Mais ce qui a été le plus agréable, c'est la parfaite entente entre nous. Pas une seule fois nous n'avons eu le moindre différent. Même rythme de marche, même objectif, même complicité, mêmes centres d'intérêt, même façon d'appréhender les difficultés, et mêmes joies partagées. C'est cette belle entente qui a rendu notre Camino inoubliable.
La première chose à régler quand nous sommes plusieurs jours au même endroit, c'est le nettoyage du linge sale qui au bout de quelques jours s'est accumulé dans nos sacs à dos. Fort heureusement, en descendant nous tombons sur Maria, la propriétaire, qui gentiment met à notre disposition sa machine à laver et son sèche-linge. Un problème de réglé!
Maintenant nous pouvons aller faire valider définitivement notre crédentiale pour obtenir le document officiel attestant de notre marche. C'est chose faite au bureau des pèlerins à proximité de la cathédrale et c'est rapide, vu que nous sommes pratiquement les seuls pèlerins. Pas de queue interminable comme on nous avait prédit ; il est vrai que nous sommes largement hors saison ! Nous en ressortons avec un parchemin écrit en latin à notre nom : la Compostela.
Nous visitons d'abord la basilique dont les 2 tours en travaux sont emmaillotées dans des filets bleu-layette...Nous nous informons également à la gare routière des horaires des cars pour Juan de Francos et pour Fisterra : le type de l'information ne fait aucun effort pour nous renseigner ! Quelques courses, enfin, pour le dîner dont le fameux gâteau du pèlerin.
Nous commençons à réfléchir aux solutions pour le retour. Les vols directs entre Saint Jacques de Compostelle et Paris ne fonctionnent que jusqu'à fin septembre... Et pendant ce temps là, la pluie, qui nous poursuit depuis plusieurs jours, tambourine sur la toiture et les bourrasques de vents se déchaînent dans un ciel d'apocalypse ; Nous ne sortirons pas ce soir...