Escapade à Berlin (du 19 au 28 mars 2019)
Berlin, est une des très rares capitales où l'Histoire récente, celle que j'ai plus ou moins vécue, est très présente. Ici, pas de ruines romaines, pas de château médiéval ou de monuments renaissance. La ville a été quasiment anéantie en 1945 et la plupart des immeubles sont datés des années 60. Berlin n'a pas la beauté et le charme des autres capitales européennes. Bien sûr, il y a les merveilleux musées tellement connus et fréquentés. Inutile de publier à nouveau les oeuvres qui sont facilement visibles sur le web.
Malgré tout, je ferai juste une petite exception pour cette fantastique "tête verte" du Neues Museum datée de 400 av. J-C, au visage d'une vitalité et d'une réalité impressionnantes.
Les trottoirs de Berlin sont parsemés de pavés en mémoire des personnes déportées et tuées par les nazis. C'est peu de chose, c'est symbolique. Malgré tout, leur discrète présence incite à penser à toutes ces vies anéanties.
Le Musée Juif est plus exactement un mémorial. C'est un monument qui dans des couloirs semi-souterrains met en alerte les sens. Les sols provoquent des déséquilibres. Les lumières ou les espaces obscurs désorientent. Les sons créent un sentiment de malaise. Le couloir de l'Holocauste est une impasse sans issue qui débouche sur une sombre tour-cheminée. L'axe de l'exil conduit à l'extérieur vers un jardin de bloc de béton dans lequel il est difficile de se mouvoir.
L'architecte qui a conçu le bâtiment a réalisé une oeuvre inconfortable qui au delà des quelques objets présentés fait prendre conscience du drame de l'Holocauste.
J'ai été heureux de voir le nombreux public des jeunes parcourir ce lieu avec gravité.
Loin du centre de Berlin, dans l'ancienne partie est-allemande, je visite le musée de la Stasi implanté dans les anciens bâtiments de cette police secrète. L'ensemble du site est peu souriant. C'est même carrément austère. Il est très intéressant de visiter ce lieu et de voir toute la perversion de ce système tellement obnubilé par la surveillance de la population.
Le mur. Le fameux mur de Berlin. Toujours présent. L'ancienne séparation de la ville est toujours perceptible. A l'ouest des bâtiments et des commerces plus modernes. A l'est, la grisaille et l'austérité. A l'ouest peu de tram : les habitants avaient des voitures. La face ouest du mur est décorée de slogans et de dessins. La face est est grise : les barbelés et les mines empêchant toute approche.
La célèbre scène du baiser échangé entre Honecker et Brejnev peint par Dmitri Vrubel (rénové en 2009)
Dans le quartier de Prenzlauer Berg, une visite s'impose au mémorial du Mur de Berlin. Les photographies de l'époque surtout celles de la chute du mur en 1989 rappellent quelques souvenirs de jeunesse. Devant le mémorial un petit monument évoque les 136 personnes décédées de 1961 à 1989 en tentant de le franchir. Certains étaient des enfants ...