Camino portugais (1/11/2014) : de Esposende à Viana do Castelo (25 km)
Un gros orage dans la nuit a bien rafraîchi la température. L'étape d'aujourd'hui sera plus agréable.
Après un copieux petit-déjeuner, nous reprenons routes et chemins au milieu des forêts d' eucalyptus qui exhalent des senteurs agréables et rafraîchissantes. En ce jour de Toussaint, de nombreuses voitures se rendent aux portes des cimetières qui bientôt vont se transformer en jardins fleuris. On y voit toutes sortes de fleurs, pas seulement des chrysanthèmes mais aussi des hortensias, des arums, des œillets, des dahlias...
L'orage de la nuit a nettoyé le ciel qui est maintenant d'un bleu limpide. L'air aussi a retrouvé une douce fraîcheur. Heureusement car l'étape est plus longue que prévue. De plus, nous avons quelques difficultés à trouver de quoi nous restaurer. Un bistrot va opportunément nous « régaler » d'une … pizza. Même pour trouver un hôtel, c'est aujourd'hui difficile. Un premier hôtel nous propose une chambre à 110 euros. Non mais, pense-t-on que les pèlerins sont milliardaires ? La modeste pensão Laranjura conviendra beaucoup mieux à nos besoins.
La première chose que le pèlerin fait, quand il prend possession de son hébergement, c'est de libérer ses pieds et de mettre chaussures, chaussettes et semelles à l'air. Évidemment, immédiatement l'atmosphère de la chambre devient, comment dire, … plus lourde ! On est loin des effluves d'eucalyptus ! Il faut ensuite, et avant de prendre sa douche, laver rapidement ses sous-vêtements pour espérer les retrouver secs le lendemain matin. Sinon, c'est accrochés au sac à dos ou au bâton qu'ils finiront de sécher en se balançant mollement et élégamment au gré d'une brise légère. Ce n'est qu'ensuite que le pèlerin digne de ce nom s'occupe de sa personne par une bonne douche réparatrice.