Camino portugais (2/11/2014) : Dure journée : Viana do Castelo - Vila Praia de Âncora (20 km)

13 Février 2015 , Rédigé par alain pont Publié dans #Camino, #portuguese, #via lusitana

Le temps s'est dégradé dans la nuit. Au départ, le ciel est gris percé de quelques trouées de bleu.

Nous gagnons la côte alors que le balisage indiquait une autre direction. Mais c'est sûr ! il s'agit d'un raccourci et on va vite retrouver le fléchage... Comme, de plus, la côte n'est pas rectiligne, et contourne baies et caps, nous sommes vraisemblablement en train de rallonger notre étape. Les kilomètres défilent et toujours rien en vue ! Nous décidons de retrouver le chemin balisé vraisemblablement à un ou deux kilomètres à vol d'oiseau plus haut dans les collines. Pour cela, il faut d'abord franchir la nationale 13 puis nous enfoncer à l'intérieur des terres à la recherche d'un signe sur le chemin. Nous traversons un beau village complètement déserté dont les anciennes demeures sont entourées de hauts murs. Pas âme qui vive pour nous renseigner. La pluie commence à tomber et à s'insinuer sous nos capes. Un premier orage s'abat sur nous et nous sommes obligés de nous abriter tant bien que mal contre un mur. Un léger calme nous permet de repartir quand un second et violent orage nous surprend en pleine nature. Au moins, nous avons retrouvé le chemin balisé qui rapidement se transforme en ruisseau. Les capes transpirent d'humidité et les chaussures sont trempées intérieurement. La cape d'Alain, qui a survécu à trop d'aventures, est purement symbolique. En ce dimanche d'après Toussaint, les habitants sont réfugiés chez eux. Personne, nulle part. En redescendant vers la côte, à l'orée du village d'Âncora, et alors que nous désespérons de trouver un bistrot pour nous réchauffer, un café au loin semble encore ouvert. Á notre approche, la patronne affolée nous fait comprendre en portugais qu'elle ferme, et qu'en plus elle ne fait rien de chaud. Manifestement, elle n'a pas envie de voir deux zombies trempés comme des soupe, débarquer chez elle et venir inonder son établissement. Nous lui demandons si nous pouvons prendre malgré tout un café chaud et quelques pâtisseries. Nous accrochons nos capes dégoulinantes à l'extérieur. Finalement, elle a vécu en France et parle parfaitement le français. Revenue de ses émotions, nous sympathisons et elle nous indique le chemin à suivre pour trouver un hôtel où nous arrivons dans un état pitoyable.