Les Météores (25 mars 2016)
L'arrivée dans la région des Météores est assez spectaculaire. Après avoir traversé une longue plaine, nous butons littéralement sur les pitons où sont "suspendus dans les airs" des monastères, forteresses inaccessibles. Le soleil couchant illumine les rochers. Nous profitons de cette lumière pour escalader une concrétion à proximité de notre hôtel en périphérie du village de Kastraki.
Mais ce matin, le temps est à nouveau tristounet. Crachin et brouillard au programme.
En ce jour de fête nationale, notre crainte est que les monastères ne soient fermés. Au contraire, ils sont tous ouverts; ce qui est exceptionnel. En fait seuls six peuvent être visités. Au total, il y en a une quarantaine dont beaucoup en ruine et inhabités. Ils sont tous à proximité les uns des autres et la superficie du site est relativement restreinte.
Initialement ils étaient quasiment inaccessibles. Seuls des échelles branlantes ou des treuils permettaient de hisser les religieux(ses) dans des filets : il fallait être très audacieux ou très croyants pour s'y risquer ! Aujourd'hui de solides passerelles ont été mises en place pour y accéder facilement. Les monastères des Météores ne sont plus du tout isolés et y ont certainement perdu beaucoup de leur authenticité. De plus les entrées sont payantes pour le plus grand profit de l'Eglise orthodoxe. Trois euros, c'est peu. Mais multiplié par le nombre de touristes cela doit représenter au final une belle somme. Et effectivement ils sont plutôt pimpants et très bien entretenus.
Les monastères, ici comme dans le reste du pays, sont organisés de la même façon : une cour avec l'église, le Catholicon, et autour les cellules des moines, le réfectoire et les chapelles. Ainsi au fil des visites, nous avons une impression de répétition.
Est-il bien nécessaire de visiter tous les monastères ? Le Grand Météore sans aucun doute. Le petit Moni Agiou Nikolaou aussi.
Il est tout aussi intéressant de les voir de loin, depuis les nombreux points de vue de la route. C'est finalement ainsi qu'ils sont les plus impressionnants.
Mais d'autres que nous avons déjà visités dans le reste du pays sont à mon goût bien plus pittoresques. Sauf que le site des météores est de part sa concentration de monastères et par l'ampleur des formations rocheuses inévitable.
En fin de matinée la pluie se transforme en neige. Il fait froid. L'espoir de voir le soleil s'éloigne. Mais, il faut croire que la visite de tant de lieux saints éveille l'indulgence divine : tout à coup le ciel s’éclaircit et en début d'après-midi il devient uniformément bleu. Nous en sommes quittes pour refaire le tour des points de vue afin d'obtenir des photos ensoleillées !