Turin (mars 2017)
Turin ? et pourquoi pas !
Même si à première vue cette ville ne jouit pas de la renommée de ses célèbres voisines, elle n'en constitue pas moins une escapade passionnante en cette fin d'hiver. A quelques heures de la France par le train, Turin offre un ensemble architectural et muséographique passionnant. Et que dire de la célèbre et délicieuse gastronomie italienne ? Largement de quoi passer une petite semaine agréable et bien remplie.
Ma première visite est pour le célèbre musée égyptien. Magnifique musée, le second après celui du Caire pour ce qui concerne l'égyptologie, dit-on.
Les collections y sont présentées dans l'ordre chronologique, ce qui en facilite grandement la compréhension pour le novice que je suis.
L'audio-guide fourni avec le billet d'entrée est remarquablement conçu avec des vidéos interactives pour certaines pièces exposées. Bref, la journée entière sera consacrée à ce monument.
Ma deuxième journée sera essentiellement consacrée à la visite du Palazzo Madama. C'est surtout la collection médiévale qui retiendra mon attention avec quelques pièces exceptionnelles.
Pour finir cette belle journée, et comme beaucoup d'autres touristes se précipitent vers La Mole, monument emblématique de Turin et actuel musée du Cinéma, je vais visiter la sensorielle Gam, Galerie d'Art Moderne. Etant largement hermétique à l'art contemporain, je n'en ressens pas moins une forte émotion en pénétrant dans l'oeuvre de Carlos Cruz-Diez intitulée "Chromosaturation".
En cheminant via Garibaldi, une modeste pancarte attire mon regard. Elle indique la Cappella dei Mercanti (Chapelle des marchands). De style baroque, elle n'en est pas moins une pure merveille.
La sacristie expose un curieux "calendrier perpétuel" (1830) de Giovanni Plana, tout de tambours en bois et de transmissions en corde, qui néanmoins calcule sans erreur pour la période de l'année 0 à l'année 4000, les jours calendaires, les fêtes chrétiennes, et les phases lunaires; et ceci en tenant compte des années bissextiles. Bel exploit technique pour l'époque !
En ce dimanche printanier, je chemine le long du Pô pour m'éloigner de la foule. Une amusante surprise m'y attend : une construction néo-médiévale dans le plus pure style Disney, une fantaisie conçue pour l'Exposition de 1884.
C'est derrière une façade bien discrète que se cache l'église de San Lorenzo implantée sur la principale place de Turin, la Piazzetta Reale à deux pas du Palais Royal. Et pourtant, quelle merveille ! D'un plan octogonal, sans chapelle, et tout en courbe, le regard est irrésistiblement attiré vers la coupole.
Bien sûr, cette admiration ne peut être partagée que par les inconditionnels du baroque !
C'est dans cette église qu'est rarement exposé le Saint Suaire que je ne pourrai pas voir mais qu'un aimable guide bénévole plein d'enthousiasme me décrira et me contera l'histoire.
Et pour finir ce trop court séjour, je ne manque pas de visiter le Polo Real, palais royal. Bof ! Marbres, miroirs, bronzes, salle du trône, et salle des gardes, chambre à coucher, etc ...
Suivi d'un rapide coup d'oeil à l'armurerie royale.
Mais ce sont surtout les oeuvres de la Gallerie Sabauda qui retiennent mon attention. Immense et désertée, elle offre une collection complète de peintres européens absolument exceptionnels.