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Itinéraires parallèles

Phnom Penh, attachante capitale du Cambodge (16 au 19 janvier 2018)

9 Février 2018 , Rédigé par alain pont Publié dans #Cambodge, #Phnom Penh, #S21

Partir de France sous une température hivernale et arriver à Phnom Penh après 17 heures de vol sous une température tropicale (toujours plus de 30 degrés le jour, et guère moins la nuit), est un peu perturbant. Mais cette ville asiatique trépidante a vite fait de m'ôter toute fatigue à condition de ne jamais oublier de boire, de boire, de boire (de l'eau et sans modération !)

Pour tenter d'appréhender le Cambodge il faut se remémorer son passé récent. En 1969, pendant la guerre du Vietnam, les forces américaines commencèrent à bombarder intensivement les régions abritant des bases communistes vietnamiennes implantées sur le sol cambodgien. Sous ce tapis de bombes, les victimes civiles furent innombrables, les familles décimées et les destructions importantes. La population trouva dans les khmers rouges une éventuelle solution à son malheur. Le dernier et ultime bombardement eut lieu en 1973 et fut le plus meurtrier. Pendant cette période, le général Lon Nol  soutenu par les américains renversa le roi Sihanouk, le Dieu-Roi, ... qui fit alliance avec les khmers rouges (oui, je sais, c'est aberrant). Une guerre civile sanglante éclata entre les forces khmers rouges soutenues par les vietnamiens et l'armée du régime corrompu de Lon Nol. Le 17 avril 1975, les khmers rouges entrent dans Phnom Penh sous les acclamations de la population qui les considèrent comme des libérateurs. L'infinie cruauté des khmers rouges allait durer 3 ans, 8 mois et 20 jours. J'y reviendrai plus loin. 

Aujourd'hui la population est jeune, apparemment insouciante et souhaite surtout oublier cette période maudite.

Phnom Penh est en pleine transformation. A côté des traces en voie d'effacement du protectorat français (1863 - 1953) et des habitations traditionnelles se construisent des buildings dignes de New-York. Les restaurants des chaînes de hamburgers ou de pizzas côtoient encore les petits vendeurs de nouilles en tuk-tuk. Une grande misère frôle dans les rues les plus puissantes et luxueuses limousines. Bref, le Cambodge est un pays en développement accéléré. Tout bouge. Tout évolue. Et très vite, 

Ma première visite est pour le petit et très fréquenté Musée National. C'est pour moi l'occasion d'admirer les plus belles pièces trouvées dans les différents temples du pays.

 

 

 

Le Musée National du Cambodge

Le Musée National du Cambodge

Ensemble de bijoux en or destiné à orner les statues en pierre des déités trouvées dans les anciens temples khmers

Ensemble de bijoux en or destiné à orner les statues en pierre des déités trouvées dans les anciens temples khmers

Jayavarman VII, un souverain majeur (XIIéme siècle)

Jayavarman VII, un souverain majeur (XIIéme siècle)

Le Palais Royal voisin du musée est ma seconde visite. Bof ! Le seul avantage d'acquérir un ticket d'entrée est de pouvoir faire des photos. Sinon, il est parfaitement possible de le voir de la place publique située juste en face.

Il en est de même pour la Pagode d'argent dont le sol est constitué de dalles... en argent.  Il y en aurait plus de 5000 pesant chacune un kilo. Sauf que le sol est recouvert de tapis pour le protéger ce qui fait que la visite n'a rien de spectaculaire.

 

Le Palais Royal

Le Palais Royal

La Pagode d'Argent

La Pagode d'Argent

Après m'être bien fait piétiner par des hordes de touristes, je me dirige vers le modeste et peu fréquenté temple Wat Botum. C'est un lieu excentré et ravissant à l'authentique activité religieuse.

Je le parcours lentement et me fais interpeller par un vieux cambodgien qui m'invite à m’asseoir à l'ombre d'un frangipanier pour me conter sa vie pendant la dictature Khmers Rouges. Il me confie dans un français hésitant ses souvenirs. Sa parole est lente, mesurée, douloureuse. Déporté avec une partie de sa famille à la campagne, il travaille littéralement comme esclave avec l'angoisse d'être exécuté pour un mot, une attitude ou un geste anodin. Quinze heures de travail par jour, tous les jours avec juste une maigre pitance. Il survit. Pas tous les membres de sa famille. Il a besoin de se décharger de sa douleur. Le temps passe. Nous restons côte à côte en silence. Au moment de nous séparer, il me dit simplement "3 ans, 8 mois, 20 jours". Le temps de l'horreur.

Le Temple Wat Botum
Le Temple Wat Botum

Le Temple Wat Botum

Dans le temple Wat Ounalom, une fête religieuse vient de s'achever. Les bonzes en démontent les structures dans l'allégresse en grimpant sur les poutrelles sans aucune protection.  

Un des bâtiments (stupa) de ce temple, possède un cil de Boudhha (rien de moins !)

Phnom Penh, attachante capitale du Cambodge (16 au 19 janvier 2018)Phnom Penh, attachante capitale du Cambodge (16 au 19 janvier 2018)
Le temple Wat Ounalom

Le temple Wat Ounalom

Et pour finir avec les monuments remarquables de Phnom Penh, je visite en bordure du Mékong, le beau Wat Phnom implanté sur la seule colline de la ville. Une foule nombreuse se presse pour prier Boudhha afin de favoriser la réussite aux examens. Apparemment il y a beaucoup de candidats qui ont besoin d'un petit coup de pouce, car les offrandes, essentiellement alimentaires, sont nombreuses !

 

Le Wat Phnom avec son stupa en arrière plan

Le Wat Phnom avec son stupa en arrière plan

Offrandes à Boudhha au Wat Phnom
Offrandes à Boudhha au Wat Phnom

Offrandes à Boudhha au Wat Phnom

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