Laos (novembre 2023) : Phonsavan, la Plaine des Jarres
Les routes au Laos sont dans un état désastreux. En résumé : trous, bosses et virages.
C'est un bus de nuit que me conduit de Vientiane à Phonsavan : 370 kms ... 10 heures allongé sur le sol du bus et secoué en permanence. A l'arrivée, je n'ai plus de colonne vertébrale ! Le pire est que les autres passagers laotiens ont l'air en pleine forme.
Phonsavan, ville totalement détruite par les bombardements pendant la guerre du Vietnam (voir ci-dessous) est la base de départ pour visiter les sites archéologiques de la plaine des Jarres.
D'énormes jarres en pierre sont disséminées sur près d'une centaine de sites. Seuls quelques-uns sont ouverts à la visite. Les autres sont encore trop pollués par des explosifs encore actifs pour être ouverts aux visites. Les jarres sont de taille et de poids variables : de 1 à 3 mètres de haut et de 600 kg à 7 tonnes.
On ne sait que peu de choses sur ces vestiges. Les archéologues estiment que les jarres datent de l'âge de fer : entre 500 et 200 avant J.C. L'archéologue française Madeleine Colani (1866 -1943) a émis l'hypothèse généralement admise que les jarres servaient à des rituels funéraires.
La région de Phonsavan est située à l'est de la cité royale de Louang Prabang, pro-occidentale à l'époque de la Guerre du Vietnam et à l'ouest du nord Vietnam traversée par les pistes Ho Chi Minh. Pour cette raison elle a été intensément bombardée. Aujourd'hui encore il est déconseillé de s'aventurer hors des sentiers balisés. De nombreuses ONG tentent de déminer les bombes non explosées qui font toujours des ravages.
Un Centre d'Information sur les engins non explosés (UXO) expose des matériels, des photos et des films terrifiants.
Et en ville , les carcasses des bombes servent de barbecues ou de jardinières !
Pour finir mon séjour à Phonsavan sur une note plus joyeuse, je croise par hasard un mariage. Qu'ils sont beaux le marié et son garçon d'honneur ! Quant à la mariée ... pas vue ...