Camino portugais (24/10/2014) : Une étape ordinaire : Agueda - Albergaria a Velha (16 kms)
Après un copieux petit déjeuner c'est à nouveau la routine du départ par des routes ou chemins bien balisés parmi les forêts d'eucalyptus.
Chaque matin, le rituel du départ est un intense moment de plaisir : la promesse de nouveaux paysages, de rencontres insolites, d'un nouvel hébergement ! Mais, il faut d'abord préparer le sac et bien veiller à ne rien oublier. Nous le chargeons sur le dos en prenant soin qu'il soit parfaitement équilibré : quelques coups d'épaules à droite et à gauche feront l'affaire. Inévitablement, nous jetons un œil au ciel pour évaluer la météo qui nous attend. Et ce sont les premiers pas.... Nous avançons, généralement en silence, le temps de nous réveiller complètement. Les vrais échanges ne viennent qu'avec la première halte.
Tout au long du chemin, nous croisons des portugais, qui d'un « bom caminho », nous encouragent. Ce matin encore, une femme nous donne des pommes en nous voyant passer. Étonnamment, elle se confie à nous et nous invite à admirer sa vierge de Fatima en plâtre d'un bon mètre de haut, perchée sur la cheminée de sa salle de manger.
Notre équipement de marche, longuement réfléchi et discuté avant le départ de France, est parfaitement adapté. Le plus important, c'est bien évidemment les chaussures qui doivent impérativement être étanches. A l'usage, nous nous apercevrons que, lors des grosses pluies, l’eau s'infiltre aussi en dégoulinant le long de nos jambes, ce, malgré nos guêtres. Les chaussettes sont également un point essentiel : elles doivent être de qualité et adaptées aux longues randonnées. Le « Vieux Campeur » à Paris nous en a fourni d'excellentes. Nous marchons en short. C'est une tenue parfaite, même quand il fait froid. Le corps ne se refroidit que si le torse n'est pas assez protégé. Les jambes fonctionnent en permanence et nous ne ressentons pas le froid. N'oublions pas , non plus, la casquette à visière qui protège du soleil mais évite également que les lunettes soient trop mouillées par la pluie. Nous n'utilisons pas nos bâtons de marche, si ce n'est pour étendre et faire sécher notre linge. Beaucoup de chiens ont aboyés sur notre passage mais peu nous ont menacés. Enfin une bonne cape étanche est indispensable.
Arrivés à l'étape, c'est immédiatement une bonne douche, puis il faut se changer et enfiler un vêtement chaud; un véritable plaisir ! Après avoir dépensé beaucoup d'énergie, on se sent vite frileux.
Pour compléter notre équipement, nous emportons un couteau, une cuillère, une fourchette , des affaires de toilette (savon, rasoir, brosse à dent et dentifrice), les médicaments d'usage, quelques sous-vêtements de rechange, un pantalon, et des chaussettes propres. Quelques autres ustensiles peuvent rendre service à condition qu'ils soient légers : du fil et une aiguille, un cadenas, peut être un bol en plastique. Voilà, le tout ne doit guère dépasser les sept kilos, sac à dos compris.
Á notre arrivée, nous prenons une chambre à la pensão Alameda, propre mais un peu vieillotte. Pour déjeuner, nous n'avons pas d'adresse. Nous décidons tout simplement de suivre un groupe d'ouvriers qui nous mènent dans un restaurant plein à craquer que nous n'aurions jamais trouvé seuls.
Le reste de l'après-midi se déroule calmement comme d'habitude : visite de la ville, courses, lessive, et petits travaux domestiques.