Big Sur et Highway 1 entre Los Angeles et San Francisco
Célébrée par Jack Kerouac, le Big Sur ainsi baptisé par les Espagnols est une côte à la beauté brutale située à l'extrémité ouest du continent nord américain. En 1937, une autoroute a été construite, la Highway 1 aussi nommée California One.
Falaises abruptes, rudes massifs plongeant dans le Pacifique, vagues sauvages ... Une beauté "infernale" devenue un mythe littéraire, dernière terre de l'Occident avant le néant.
En route vers San Francisco, je musarde à Santa Barbara où je ne suis pas vraiment charmé par cette ville trop parfaite, trop propre, trop photogénique. Et aussi à Ventura que j'apprécie beaucoup plus. San Luis Obispo me ravit : une vraie ville avec beaucoup de commerces dans une campagne vallonnée couverte d'agrumes. J'ai aussi la chance d'assister à la migration des papillons Monarque venant du Mexique et se dirigeant vers le Canada. C'est étonnant de voir ces milliers de papillons dans une forêt d'eucalyptus. Et de penser qu'il faudra plusieurs générations se succédant pour achever la pérégrination annuelle.
Un autre spectacle impressionnant est le rassemblement des éléphants de mer sur les plages le long de la côte. Là, ce sont des centaines de mastodontes qui s'ébrouent dans le sable, se querellent, se chevauchent en grognant et se bousculant. Un éléphant de mer mâle peut peser jusqu'à 3800 kg et mesurer 5m. Certains se toisent. Il vaut mieux ne pas se promener sur la plage.
Au début du XXème siècle, un richissime magnat de la presse, Mister Hearst, fit construire sur un vaste domaine dominant les côtes une demeure délirante. La facade ressemble à celle d'une cathédrale et l'intérieur tient du château féodal par l'ameublement et le volume des pièces. La piscine extérieure (bien évidemment, il y a aussi une piscine intérieure !) est gigantesque et un peu hollywoodienne par sa décoration néo-romano-grecque.
Encore quelques haltes, dont une à Carmel-by-the-sea, et me voilà déjà à San Francisco !