19 novembre 2011 : Putre et l'alti plano
Tout en séjournant à Arica, je décide d'aller explorer l'est en direction de la frontière bolivienne et des hauts sommets andins. Je m'engage dans la vallée de la Lluta, une véritable oasis cultivée et verdoyante, entourée de collines désertiques. Au fur et à mesure de ma progression, je traverse des villages aux églises typiques.
Bientôt la végétation change. Apparaissent de hauts cactus candélabres dont le bois très dur a failli provoquer leur disparition. Puis c'est une maigre végétation qui prend place au fur et à mesure que je prends de l'altitude et que la température baisse. Cette route, poumon économique entre le Chili et la Bolivie, est très sinueuse et supporte un important trafic de camions ... dont certains finissent dans le ravin. Les femmes des villages ont un habit typique andin constitué de jupe longue multicolore, de gilet également multicolore et d'un chapeau de feutre.
A quelques kilomètres du village de Putre, situé à 3500 mètres, je suis arrêté par les gendarmes qui me demandent de conduire un de leur collègue justement dans ce bourg. Peut-on refuser à des gendarmes, chiliens de surcroît ? Il m'indique un soi-disant très bon restaurant. Mais au cœur des Andes, ce n'est pas la gastronomie française. Histoire de faire une pause et de me restaurer je mange donc une viande bouillie (chèvre ou lama ?), baignant dans une eau couleur serpillière avec quelques légumes, le tout arrosé d'un maté de coca, autrement dit un thé de feuilles de coca. Non hallucinogène, je le précise. Le village de Putre est joli et propret.
Je reprends la route pour continuer ma progression. J'arrive dans le parc Nacional Lauca. Mais peu à peu, je suis entouré de nuages. Des travaux sur la route m'obligent à une longue pose avec une cinquantaine de camions. Enfin la route est libérée et je monte toujours. Etant parti ce matin du niveau de la mer et étant maintenant à largement plus de 4000 mètres, je commence à ressentir des effets déplaisants : maux de tête et cœur qui bat un peu vite. Une tempête de grésil avec une température de 2 degrés met fin à ma progression. La montagne blanchit. Je fais donc demi- tour. En redescendant, je fais de très nombreuses haltes dans différents sites : sources chaudes, villages, vestiges anciens, points de vue.
Retour à Arica où il fait soleil et chaud.
Eglise caractéristique de la région d'Arica
Putre sur le plateau Andin
Rue de Putre avec l'église
Sur l'Alti Plan, troupeau de vigognes
Cactus candelabres;remarquez les différences de végétation entre les différentes photos
Oasis de la Vallée de Lluta