8 novembre 2011 : Parque Nacional Fray Jorge & Vicuna
C'est après une bonne nuit, que je quitte l'hôtel d'Ovalle pour aller visiter la Réserve Nationale Fray Jorge. En abandonnant l'autoroute, je prends immédiatement une piste en très bon état de 30 kilomètres pour être accueilli à l'entrée de la réserve par un garde forestier qui me donne toutes les consignes de sécurité. Après avoir fait encore environ 10 kilomètres, je laisse enfin ma voiture pour faire la randonnée prescrite. Je suis seul. Personne à cette heure matinale. Mais il faut dire qu'hier il y a eu en tout 5 visiteurs. Alors que la région avoisinante est désertique et seulement peuplée de rares cabanes et couverte d'une végétation rabougrie, la réserve bénéficie d'un micro-climat particulier provoqué par les brumes nocturnes du Pacifique. Ainsi dans ce lieu s'épanouit une végétation inattendue et très luxuriante. La faune, évidemment, n'est pas en reste. De plus, en ce mois printanier de novembre, la nature est en pleine fleur. Le parc domine le Pacifique que l'on admire depuis des miradors. Ce sentiment de solitude absolue me ravit. Comme d'habitude, le ciel est avec moi : il fait beau et doux.
Je fais un retour à Ovalle où je souhaite visiter le musée, minuscule mais présentant quelques magnifiques céramiques des indiens El Molle.
Sur les conseils du guide Lonely Planet, je décide de rejoindre Vicuna, mon étape de ce soir, en prenant une route à travers la montagne. En relisant ce guide alors que je rédige mon blog, je m'aperçois qu'il mentionne que la route est "généralement accessible en voiture, mais qu'un 4x4 s'avère plus sûr". Certes ! En fait il n'y a pas de route mais tout d'abord une piste puis très vite un chemin qui grimpe dans les montagnes des pré-Andes pour passer un col puis redescendre sur la ville de Vicuna. Sur 70 très mauvais kilomètres, il y en a, en fait, 65 exécrables. Mais quelle merveille! La nature, les montagnes amples et arides, les Andes enneigées au loin, les vallées verdoyantes , tout est magnifique. Je suis heureux de voir un si beau paysage. Je suis à nouveau seul. Très peu de voitures sur la piste, quelques paysans dans des cabanes d'une pauvreté inimaginable avec quelques chèvres et chevaux. Après trois heures de virages, j'arrive fatigué mais très heureux à Vicuna où je trouve un délicieux B&B organisé comme une demeure pompéienne.
Pour finir en beauté cette magnifique journée, somptueux coucher de soleil sur les Andes.