Takayama : une bien belle ville au cœur des "Alpes" japonaises (19 & 20 octobre 2017)
Le beau soleil est reparti aussi vite qu'il était apparu. Nous marchons vers la gare routière sous une grosse et lourde pluie. Cela n'entame en rien notre moral mais nous oblige à nous déplacer avec nos sacs à dos et d'élégants parapluies en plastique que tout le monde ici s'échange allègrement.
Les bus régionaux sont confortables et ponctuels. Le chauffeur conduit prudemment. Rien de plus simple que d'emprunter ces transports. A la porte du bus, généralement à l'arrière, se trouve un distributeur de tickets, chacun étant imprimé avec le numéro de l'arrêt. A l'avant un tableau lumineux indique le prix du transport en fonction du numéro de votre ticket et de la progression du bus. A la descente, toujours par l'avant, une boîte "magique" permet de faire le change billet / pièces, de glisser les tickets obtenus lors de l'entrée dans le bus, de payer puis éventuellement d'obtenir la monnaie. Le chauffeur qui conduit en gants blancs, comme la plupart des employés de gare et du métro, ne touche normalement pas l'argent. Ici, il ne viendrait à personne l'idée de sortir du bus sans avoir payé son écot.
Les japonais sont tellement prévenants que personne n'hésitera à vous aider ou à vous renseigner en cas de besoin. Même si personne en province ne parle anglais et que les indications sont exclusivement en japonais vous trouverez toujours une bonne volonté qui fera son possible, parfois avec un peu de confusion.
Takayama, est situé au cœur d'une région moyennement montagneuse. Peut-être que le terme "Alpes" japonaises est un peu exagéré.
En cette fin d'octobre, les arbres commencent à prendre des couleurs automnales. Takayama est une ville provinciale de 90.000 habitants ayant conservé d'authentiques et anciens quartiers : maisons en bois et ruelles traditionnelles.
Avant de partir à sa découverte, nous nous régalons d'un délicieux plat composé de nouilles et de tranches de boeuf de Hida, une spécialité gastronomique locale dont toute la population raffole à juste titre.
Nous consacrons l'après-midi à une longue balade sur les collines environnantes recouvertes de temples et de sanctuaires et où parfois quelques ours s'aventurent.
Le lendemain matin : oh! il fait beau !
Un important marché de producteurs locaux se tient tous les matins sur les bords de la rivière Miya Gawa. Les marchés sont toujours des lieux intéressants permettant de voir les produits proposés. Au Japon, chaque marchand propose de déguster des échantillons de ses produits. Les couleurs, les textures, les goûts et les aliments sont tellement différents de ce que nous connaissons que nous testons sans vergogne tout ce que l'on nous propose. Et je conseille vivement aux visiteurs de faire comme nous. C'est une expérience culinaire très riche de découvertes.
Après nous être régalés, nous visitons un bâtiment, le Takayama-jinya, qui fut le siège du gouvernement au XIXéme siècle. C'est le seul du genre à avoir subsisté dans tout le Japon. Pour le visiter, il faut bien sûr se déchausser comme dans la plupart des temples et des monuments anciens. Les sols sont recouverts de nattes en paille de riz qui pourraient être abîmées par le frottement des semelles. Dans les temples le sol est en parquet. Mais c'est aussi une mesure d'hygiène même si les rues sont parfaitement propres. Gare aux chaussettes trouées !
Nous consacrons l'après-midi, sous une fine bruine, à la visite du site Hida no Sato où ont été rassemblées des maisons et fermes anciennes.