Transsibérien : Lac Baïkal : Ust Bargouzine (du 24 au 27 septembre 2018)
Nous voulons profiter de ce voyage pour nous attarder et explorer les rives du lac Baïkal. Nous quittons donc temporairement le Transsibérien pour nous aventurer vers le nord sur la côte orientale du lac. C'est en mini-bus et avec un trajet de cinq heures que nous arrivons dans le village de Ust-Bargouzine.
Quelques mots sur le lac Baïkal.
Tout d'abord les superlatifs qui permettent d'en appréhender le gigantisme. Le Baïkal est la plus grande réserve d'eau douce, le plus profond et le plus ancien lac du monde.
Longueur : 636 kms
Largeur maximale : 80 kms
Profondeur : 1637 m plus environ 6000 m de sédiments.
A lui seul, le BaÏkal représente le 1/5éme des ressources d'eau douce non gelée du monde. Par son gigantisme, il peut presque être considéré comme une mer. C'est peut être pour cela qu'il est surnommée "perle de la Sibérie". Ses eaux sont d'une transparence exceptionnelle. Pour les Bouriates, le peuple d'origine mongole qui habite ses rives, c'est une "mer sacrée".
La Bargouzine est une des nombreuses rivières aux dimensions d'un fleuve qui se jettent dans le lac Baïkal. Nous sommes dans la République de Bouriatie, l'une des nombreuses républiques de la Fédération de Russie.
Le village de Ust-Bargouzine est situé à l'embouchure du fleuve Bargouzine (Ust ne signifiant pas "Est" mais embouchure). C'est un village authentique et typique de cette région.
Notre hébergement est chez l'habitant, dans la famille Beketov, Cette famille et ce lieu sont exceptionnels. Nous garderons de notre séjour ici un superbe souvenir. La chambre est simple, toute en bois. Les repas sont copieux et particulièrement bons, toujours constitués de produits locaux dont le fameux poisson fumé "maison" du lac (omoul). Il n'y a pas de salle de bain. Chaque soir, Sacha, le fils de la maison prépare un "bania" pour qu'on puisse se nettoyer. Le bania est un sauna russe. A l'entrée nous nous coiffons d'un bonnet sensé protéger notre tête de la forte chaleur, une chapka. Il faut dire que totalement nus et ainsi affublés nous avons l'air particulièrement stupide. En fin de sudation, nous sommes invités à nous fouetter avec des rameaux de bouleau afin de débarrasser notre peau des toxines.
Le premier après-midi nous effectuons une balade vers le lac Baïkal. Nous trouvons un paysage quasiment méditerranéen. Au loin les montagnes enneigées se découpent dans le ciel uniformément bleu.